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VINCE STAPLES
#11
Au risque de me faire traiter, moi j'adore cet album. Il est très court, par ailleurs. Le taf de No ID est super impressionnat, il creuse la même veine que sur le Common de l'année passée, sauf que là on a un rappeur dessus. Intelligent en prime, avec du contenu. En mode gangsta rap conscient, mais pas donneur de leçon prétentiars à la Kendrick. Il survole pas le réel, il se refout le nez dedans, et c'est souvent assez émouvant. Je dirais "cohérent", plus que "redondant" : les sonorités de tous les tracks se répondent, on retrouve mm parfois des sons d'un morceau à l'autre, mais ça donne le sentiment de n'écouter qu'une longue plage, une histoire koi. Ce qui en fait un vrai album, rare par les temps qui courent. Il arrive ke Vincent l'agrafe m'agace avec son timbre nasillard ou son côté bon élève, mais il couvre plein de styles de flows et de tonalités, et on est kand mm loin du concept ronflant à la Lamar. Le mec parle de lui, là où il est. Et puis il y a des perles de fou, bordel ! Lift me up, Senorita, CBR, Norf Norf, et au dessus de tout "Summertime", en mode slow lofi de thug fragile. Délicieux.
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