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BRODINSKI - Brava
#1
Alors vous avez écouté cet album? Il a été chercher des rappeurs d'ATL et quelques éléments extérieurs pour son album rap/electro.

[Image: Brodinski-Brava-Album-Cover.jpg]
Dès la pochette, ça part très très mal. Quelle horreur.

stream ici: http://runthetrap.com/2015/03/03/stream-...bum-brava/

Je pense que ce gars est honnête intellectuellement et qu'il aime le rap. En revanche le résultat est pas franchement réussi. Il y a toujours un peu ce fantasme qui voudrait que le futur du rap soit à chercher dans les musiques électroniques mais je ne suis personnellement pas convaincu. ça me rappelle un peu quand tous les rappeurs underground faisaient de la drum n bass pour faire "dans le coup".
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#2
Pas écouté mais en lisant ce portrait et cette interview, on pouvait se douter que le résultat serait pas terrible.
http://www.abcdrduson.com/articles/brodi...r-atlanta/
http://www.abcdrduson.com/interviews/brodinski/
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#3
hera a écrit :ça me rappelle un peu quand tous les rappeurs underground faisaient de la drum n bass pour faire "dans le coup".

Au point qu'ils étaient les derniers à en faire, et que c'était complètement has been en Angleterre.
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#4
C'est pas mauvais mais sa revolutionne rien et les morceaux que j'ai le plus apprécié sont ceux où le coté électro est le moins présent.
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#5
PAS ASSEZ DE REVOLUTION DANS LA MUSIQUE DE DANCE>

codotusylv a écrit :
hera a écrit :ça me rappelle un peu quand tous les rappeurs underground faisaient de la drum n bass pour faire "dans le coup".

Au point qu'ils étaient les derniers à en faire, et que c'était complètement has been en Angleterre.

Je vous trouve malhonnêtes. La drum'n'bass a eu une durée de vie d'environ 3 ans (90-93) et c'était un genre exclusivement instrumental à l'époque. D'un point de vue musical, quand il y a eu des paroliers c'est devenu un autre genre (disons 94 merci General Levy) et au moins la moitié de la scene est devenue has-been.
L'explosion du rap/drum'n'bass correspond au retour des producteurs britanniques has-been qui s'acoquinent des rappeurs américains has-been (KRS One/Goldie et Bahamadia/Roni Size) mais c'est pas avant 97 - même année que la fondation de Celestial et aussi l'explosion du rap underground qui trois ans plus tard sera has-been.
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#6
Pour être un peu plus précis, c'est effectivement apparu comme genre underground dans l'Angleterre rave au début des années 90, mais à l'état embryonnaire. La hype autour de la drum'n'bass - ou de la jungle, comme on l'appelait alors - c'est le coeur des années 90, disons 94-95, avec toute la vague ragga jungle, puis le premier album de Goldie.

Après, on a eu une rapide montée en puissance, autant mainstream que critique (avec les fans de jaaaaz qui s'excitent dessus), dont l'apothéose est la reconnaissance universelle du New Forms de Roni Size en 1997/1998. C'est aussi l'année où les auteurs des classiques du genre (Goldie, 4 Hero) reviennent avec des seconds albums censés décrocher le pactole, mais assez décevants. Et c'est celle des collaborations hip-hop dont tu parles (celles que tu cites, celles aussi entre 4 Hero et Butterfly, ou Ursula Rucker).

Et puis après, brutalement, plus rien. On est passé au UK garage, au two-step, au dubstep, au grime ou à je ne sais quoi. Les seuls disques où on entendra encore un peu de drum'n'bass, c'est ceux de rappeurs indé comme Zion I, Noah23/The Orphan, ou je ne sais quoi encore.
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#7
Pour en revenir au sujet initial, j'ai survolé l'album mais j'ai en effet trouvé ça globalement mauvais. Je respecte Brodinski en tant qu'artiste electro et comme Hera, ne doute pas de la sincérité du bonhomme concernant son appétence pour le rap - de sa culture rap même je dirais.

Mais, lorsque l'on écoute l'album, le bas blesse. Le mec dit vouloir faire un "album qui mélange le rap et la techno". Et malheureusement, c'est ce qu'il a fait littéralement, il a mélangé, n'a pas tenté de fusionner, évoque les deux styles dans un même morceau mais pas au même moment . Ce qui nous donne des pseudo-mocreau de trap sur lesquels, pour bien marquer les deux camps, on lâche des envolées techno aussi horripilantes (voir plus) que chez les amis Low Pros.

Quand je lis les chroniques sur le Web, mes poils se dressent d'autant plus. On ressent comme toujours cette méconnaissance du rap qui permet d'adouber un respectable représentant d'une musique toute aussi respectable pour son talent d'avant-gardiste dénicheur/défricheur/initiateur.

Alors oui, on ne le répétera jamais assez, notre "trap" n'a pas besoin de ces artifices clinquants et "m'as-tu-vu". Et elle n'a surtout pas attendu que l'électro s'intéresse à elle pour exceller en termes de sons électroniques ! Un Metroboomin' emmènera mille fois plus loin la trap que n'importe quel acteur "extérieur".

Pour finir, si un seul pouvait prétendre en France à créer un véritable pont entre rap et electro, chose qu'il avait admirablement initié sans en avoir particulièrement la volonté, c'était DJ Medhi.

RIP
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#8
Et j'ai oublié la pochette dans tout ça...

[Image: tumblr_mpdjvzZDvy1s2okhho1_400.gif]
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#9
Ouais voilà. A la limite je préfère encore quand Snoop va faire le couillon chez David Guetta. Au moins il n'y a pas cette envie de faire un truc "rap/techno respectable".
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#10
codotusylv a écrit :Pour être un peu plus précis, c'est effectivement apparu comme genre underground dans l'Angleterre rave au début des années 90, mais à l'état embryonnaire. La hype autour de la drum'n'bass - ou de la jungle, comme on l'appelait alors - c'est le coeur des années 90, disons 94-95, avec toute la vague ragga jungle, puis le premier album de Goldie.
Oui voilà, le ragga jungle/digital reggae/jump up. Ce n'est déjà plus de la drum'n'bass pour les interessés, qui vont ensuite devenir ce que la presse appelle IDM à cause des noirs.

Citation :Après, on a eu une rapide montée en puissance, autant mainstream que critique (avec les fans de jaaaaz qui s'excitent dessus), dont l'apothéose est la reconnaissance universelle du New Forms de Roni Size en 1997/1998. C'est aussi l'année où les auteurs des classiques du genre (Goldie, 4 Hero) reviennent avec des seconds albums censés décrocher le pactole, mais assez décevants. Et c'est celle des collaborations hip-hop dont tu parles (celles que tu cites, celles aussi entre 4 Hero et Butterfly, ou Ursula Rucker).
Quand Goldie et Roni Size reviennent, c'est juste une nouvelle phase; du drum'n'bass à 160-150bpm c'est passé au jump-up à 130-120bpm et enfin au jazzy à 100-90bpm. C'est bon pour la populace, mais pas pour la drum'n'bass. Pendant ce temps, l'IDM (le noyau dur) reste collé à 150bpm, et pour faire le pont le breakcore est né (avec l'EDM).

Citation :Et puis après, brutalement, plus rien. On est passé au UK garage, au two-step, au dubstep, au grime ou à je ne sais quoi. Les seuls disques où on entendra encore un peu de drum'n'bass, c'est ceux de rappeurs indé comme Zion I, Noah23/The Orphan, ou je ne sais quoi encore.
C'est justement là que je ne suis pas d'accord, tout reste dans le continuum, il n'y a jamais eu "rien": le breakcore pendant ce temps est de la drum'n'bass alternative. Le two-step est un terme qui existait déjà au milieu des années 90, et c'est la résurgence de l'IDM qui rejoint doucement le mainstream (par ailleurs détesté par les fans de drum'n'bass); donc retour à 120bpm, mais moins masculin. Sa contre-partie c'est le tech-step qui lui est nouveau en 1999, et qui va donner finalement naissance au Dubstep. Derrière la scène, ce sont les mêmes acteurs que tu retrouves tout du long!
Outre Atlantique quand Zion I et Noah23 s'y mettent (ce sont des rappeurs de campagne, il a fallu un temps avant que ça les atteigne), c'est autant le résultat de l'arrivée de l'EDM aux USA (et le retour de à techno a Detroit en forme de ghettotech) et du fait que le rap est non avenu sur la cote Ouest donc les rappeurs trouvent refuge dans l'electro: Phoenix Orion et Peace d'Alien Nation, Adlib de Global Phlow, Orko et Sumach de Masters of the Universe (Sumach qui deviendra avec Gaslamp Killer un pilier la beat scene à Los Angeles, contemporaine à l'arrivée de la d'n'b à Guelph).

(@ArK: c'est le bât qui blesse)
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#11
Gnou a écrit :(@ArK: c'est le bât qui blesse)

Pas forcément.
[Image: stock-photo-man-in-a-stocking-mask-aimin...237485.jpg]
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#12
Ce que je trouve bizarre, Gnou, c'est que tu parles de drum'n'bass pour la période d'avant le ragga jungle.

Je passais pas mes journées dans les raves, mais il me semble qu'on a parlé d'abord de scène breakbeat/hardcore, et puis après de jungle, mais que le terme de drum'n'bass s'est imposé plus tard, juste au moment où le genre s'est respectabilisé. De là où j'étais (pas au coeur de la scène, donc), je n'ai pas entendu parler de drum'n'bass avant 95.

Et IDM, c'est pas exclusivement lié à la drum'n'bass, non ? C'est en gros, à la base, toute la musique électronique post-rave à écouter sur disque chez soi. Ce qu'on a aussi appelé intelligent techno, ou electronica. Warp, en gros.


Enfin bon, on est un peu hors-sujet, la casuistique IDM, ça mériterait peut-être un topic à part.
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#13
Gnou a écrit :(Sumach qui deviendra Gaslamp Killer et lancera la beat scene à Los Angeles, contemporaine à l'arrivée de la d'n'b à Guelph).

Sumach c'est pas plutôt l'ancien pseudo de Gonjasufi? (Je chipote hein).
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#14
yum a écrit :
Gnou a écrit :(Sumach qui deviendra Gaslamp Killer et lancera la beat scene à Los Angeles, contemporaine à l'arrivée de la d'n'b à Guelph).

Sumach c'est pas plutôt l'ancien pseudo de Gonjasufi? (Je chipote hein).

Voui OTAN pour moi Gonjasufi (GLK étant son producteur quoiqu'il arrive).

codotusylv a écrit :Ce que je trouve bizarre, Gnou, c'est que tu parles de drum'n'bass pour la période d'avant le ragga jungle.

Je passais pas mes journées dans les raves, mais il me semble qu'on a parlé d'abord de scène breakbeat/hardcore, et puis après de jungle, mais que le terme de drum'n'bass s'est imposé plus tard, juste au moment où le genre s'est respectabilisé. De là où j'étais (pas au coeur de la scène, donc), je n'ai pas entendu parler de drum'n'bass avant 95.

Ici un morceau de 1993 qui utilise le sample "strictly drum n bass." Aux temps que je me souvienne, les deux noms ont toujours été plus ou moins interchangeables; "drum'n'bass" est en effet le nom respectable, parce que les gens qui faisaient de la drum'n'bass avant la période jungle ont refusé d'être classés "jungle" et préféraient "drum'n'bass." Le fait est que "Jungle" était un terme assez populaire dans la musique électronique de l'époque qui n'a rien à voir avec la jungle ou la drum'n'bass (par exemple, et par exemple, et par example); c'est ainsi qu'un club house Londonien a adopté le nom Jungle. Plus tard, des gens qui faisaient de la drum'n'bass (de la house avec un kick en guise de basse et une basse en guise de melodie) avec des influences ragga se sont retrouvés au Jungle et le nom a collé.

Citation :Et IDM, c'est pas exclusivement lié à la drum'n'bass, non ? C'est en gros, à la base, toute la musique électronique post-rave à écouter sur disque chez soi. Ce qu'on a aussi appelé intelligent techno, ou electronica. Warp, en gros.
Pas exclusivement MAIS apres le déluge "intelligent techno" de Warp (effectivement de la musique de salon), en 95 LTJ Bukem sort la cassette Intelligent Jungle qui a forcé l'adoption du terme "Intelligent Dance Music" parce que ce n'était plus seulement de la musique ambiente, mais bien de la musique de club juste moins débile que le gabber ou la schranz.

Citation :Enfin bon, on est un peu hors-sujet, la casuistique IDM, ça mériterait peut-être un topic à part.
Bof.
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#15
Gnou a écrit :(@ArK: c'est le bât qui blesse)

Euh, en effet...
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