2020-05-14, 15:38:39
Je ne pense pas que tu t'exprimes mal, je pense juste que tu t'appuies sur de mauvais présupposés.
Le mépris envers les yéyés ne venait pas des critiques pointus, bien au contraire. Au début, Johnny était chroniqué par la presse spécialisée comme l'égal des Anglais ou des Américains. Exactement comme la presse papier rap à la Radikal, RER, etc. mettait Français et Anglo-saxons sur un même pied. En 1968, Johnny, c'était respectable. Il a été ringardisé par la génération ultérieure de critiques. Et il les a beaucoup aidés, à vrai dire, en courant maladroitement et ridiculement après toutes les nouvelles tendances musicales.
A l'inverse, le rap français a eu accès aux institutions et aux médias, à la grande époque des années 90, qui est complètement parallèle à celle des années 60 pour les yéyés. Je ne sais pas où tu as passé les années 90, mais à l'époque on voyait bel et bien MC Solaar, NTM, IAM, Doc Gynéco à la télé. Leurs clips passaient en boucle sur M6 et ils étaient invités sur Canal. Tu n'as regardé que TF1 à l'époque ou quoi ?
Il est juste retombé dans l'underground dans les années 2000, à la grande époque du rap racailleux. Ça correspondait d'ailleurs à la crise du CD, qui a aussi touché, quoique de façon moindre, leurs cousins américains.
Sinon, Serge Gainsbourg était bel et bien un yéyé. Regarde bien la photo ci-dessous, tu repéreras facilement l'homme à tête de chou.
Enfin, il y a eu des groupes de rock français à succès pendant des décennies, des yéyés dans les années 60 à Noir Désir dans les années 90. Ils étaient légèrement moins visibles dans les années 70, mais exactement comme les groupes de rap français dans les années 2000. Et Johnny a été une superstar pendant 50 ans, avec des disques d'or et tournant dans toute la francophonie. Et il n'est pas le seul.
Le mépris envers les yéyés ne venait pas des critiques pointus, bien au contraire. Au début, Johnny était chroniqué par la presse spécialisée comme l'égal des Anglais ou des Américains. Exactement comme la presse papier rap à la Radikal, RER, etc. mettait Français et Anglo-saxons sur un même pied. En 1968, Johnny, c'était respectable. Il a été ringardisé par la génération ultérieure de critiques. Et il les a beaucoup aidés, à vrai dire, en courant maladroitement et ridiculement après toutes les nouvelles tendances musicales.
A l'inverse, le rap français a eu accès aux institutions et aux médias, à la grande époque des années 90, qui est complètement parallèle à celle des années 60 pour les yéyés. Je ne sais pas où tu as passé les années 90, mais à l'époque on voyait bel et bien MC Solaar, NTM, IAM, Doc Gynéco à la télé. Leurs clips passaient en boucle sur M6 et ils étaient invités sur Canal. Tu n'as regardé que TF1 à l'époque ou quoi ?
Il est juste retombé dans l'underground dans les années 2000, à la grande époque du rap racailleux. Ça correspondait d'ailleurs à la crise du CD, qui a aussi touché, quoique de façon moindre, leurs cousins américains.
Sinon, Serge Gainsbourg était bel et bien un yéyé. Regarde bien la photo ci-dessous, tu repéreras facilement l'homme à tête de chou.
Enfin, il y a eu des groupes de rock français à succès pendant des décennies, des yéyés dans les années 60 à Noir Désir dans les années 90. Ils étaient légèrement moins visibles dans les années 70, mais exactement comme les groupes de rap français dans les années 2000. Et Johnny a été une superstar pendant 50 ans, avec des disques d'or et tournant dans toute la francophonie. Et il n'est pas le seul.