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L'année rap 2020
#61
AllMusic : https://www.allmusic.com/year-in-review/...ap-hip-hop
(avec un menu déroulant en haut pour aller sur les classements des autres genres musicaux)
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#62
Bon, et bien j'ai fini par publier ma propre sélection. J'ai eu du mal. Comme dit plus haut, c'était finalement une année riche et pleine de bonnes choses, j'en redécouvre tous les jours, mais avec rien qui ne s'impose vraiment de manière incontournable.
https://www.fakeforreal.net/index.php/po...tapes-2020

J'ai finalement mis 15 albums, contre 12 auparavant, et la hiérarchisation est très arbitraire. J'en suis arrivé là en écoutant tout à la suite, mais je suis sûr que ça serait différent après une nouvelle écoute. Après, c'est le principe des tops, c'est très artificiel.

Le vote des lecteurs, je l'aime bien, je trouve qu'il a de la gueule. Ca a moins voté cette année, mais justement, c'était peut-être une plus grande proportion de gens avec une vraie connexion avec Fake For Real, plutôt que des personnes tombées là par hasard.

On est toujours plus heureux en petit comité.
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#63
Je ne sais plus si je l'ai dit ici parce que je radote, mais ce que j'ai aimé "globalement" cette année, c'est voir des rappeurs présents depuis 7, 8, 9 ans, atteindre leur forme finale ou arriver au bout d'un cycle qui a été long pour eux. Contre l'idée que le rap n'est qu'un truc instantané, et sans tomber dans la posture d'adulte qui pose sa maturité sur la table. Mozzy, Boldy James, Nudy, milo/RAP Ferreira, peut-être même Ka d'une certaine façon, pour citer des artistes qui apparaissent dans les listes de fakeforreal... mais aussi Uzi/Carti dans leur style, et pour en citer un autre qui correspond complètement à ce que je décris : Lil Durk.

Différemment parce que leurs parcours se situe dans d'autres sphères, mais j'espère assister à un truc un peu similaire pour Young Thug et Chief Keef cette année (ou un jour), pour plein de raisons je me dis que c'est possible.
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#64
Je crois que je suis passé à côté de quelque chose avec le RAP Ferreira. Pourtant je l'ai écouté pas mal de fois mais j'ai jamais été transporté... Je vais réessayer. En revanche Aminé c'est pas possible.

Le top des lecteurs est pas si pourri en effet. Un peu trop de Sleepy James à mon goût mais je comprends pourquoi il est là. Je suis surpris de pas voir plus de gens du Michigan (Boldy, je sais, mais c'est pas la même scène je le compte pas)... Rio en huitième place et puis Cash Kidd et Baby Smoove tout au fond du classement...

C'est quoi Ausgang?
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#65
Les gens du Michigan, je n'ai pas l'impression que ça prenne tant que cela, au-delà d'un cercle de happy few. Ca me désole aussi un peu, c'est tellement évident que c'est bien.

Le Milo et l'Aminé sont très bien, dans des genres différents (voire antagoniques).

Ausgang, c'est Casey. J'ai écouté, c'est pas mal en fait, si l'on accepte l'éternel côté bulldog revendicatif de l'intéressée.
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#66
"bulldog revendicatif" haha.

Pour Detroit c'est zarb que ça prenne pas plus sous nos latitudes étant donné que pas mal d'influenceurs (oh le vilain mot) en parlent depuis des années (PBS, ses potes de FAP). Après c'est clair qu'il faut aimer le rap ce qui de toute évidence n'est pas donné à tous le monde parmi les auditeurs de rap.
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#67
C'est juste ça, c'est presque les derniers rappeurs en fait.
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#68
Anu : https://sisilafami.tumblr.com/post/63966...47776/2020

A propos, je n'ai jamais su exactement qui il était, même si ça fait des lustres que son nom circule ou apparaît ici ou là.
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#69
hera a écrit :pas mal d'influenceurs (oh le vilain mot) en parlent depuis des années (PBS, ses potes de FAP).

Très relative mon influence (la preuve) surtout depuis que j’ai arrêté les emissions où ca parlait parfois de rap francais. Parce que c’est ça le truc, en France, tout le monde s’en branle du rap americain. D’ailleurs pour l’anecdote, les quelques rares fois où je croise des gens dans le
monde reel qui me connaissent, c’est comme “le mec qui a fait lire Ubik à Damso et qui a parlé de PNL” soit les deux seules fois où je me suis aventuré à faire du rap francais en 15 ans. Le rap americain c’est la niche de la niche. Alors une scène locale underground...

codotusylv a écrit :c’est qui ANU?

Un homme-lien généré par ordinateur.
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#70
Pell Rell a écrit :Un homme-lien généré par ordinateur.

Ah ah ! J'en arriverais presque à penser que c'est vrai !
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#71
Sinon, pour revenir au propos plus haut, je suis tout aussi étonné du peu d'intérêt pour le rap américain en France. Je suis bien connecté à l'étranger, et dans les autres pays européens, il arrive que des gens qui n'ont qu'un intérêt ténu pour le rap connaissent des choses dont le prétendu fan de rap en France n'aura jamais entendu parler. Je vois ça aussi quand je me documente pour parler d'albums de rap américain à succès. Sur les Wikipedia & co, tu vois qu'ils ont bien été positionnés dans les charts américains bien sûr, mais aussi européens, sauf en France où ils sont passés inaperçus, où ils sont perdus dans les limbes.

En fait, l'exception culturelle française est une réalité. La France fonctionne beaucoup en vase clos, et pas que pour le rap.

Concernant la qualité d'influenceur de Pell Rell / PBS (ou d'Anu, ah ah), je pense qu'elle est réelle, mais sur un groupe finalement assez restreint de gens. Nous sommes victimes de l'effet loupe typique d'Internet. Nous sommes en relation avec quelques dizaines ou centaines de personnes intéressées par les mêmes choses, ça fait un effet masse, d'autant plus que plusieurs ont une place dans des médias pros ou amateurs. Ca donne une impression de nombre, mais c'est en fait marginal et infinitésimal à l'échelle des fans de rap en France.
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#72
Récemment, j'ai entendu une discussion autour des NRJ Music Awards. Cérémonie française, mais qui récompense aussi des artistes internationaux et notamment américains. La question était, "pourquoi inviter (et nommer) toujours les mêmes ? M. Pokora, Vitaa, Slimane, Maitre Gims, etc.". La réponse était assez claire : parce que ce sont les artistes les plus populaires en France, de loin. Loin devant les internationaux.

Ok, mais pourquoi ne pas faire venir des grosses stars sur le plateau ? La polémique qui avait amené le débat : Maitre Gims refait plan par plan la prestation de The Weeknd à je ne sais plus quelle cérémonie américaine, pourquoi ne pas faire venir directement The Weeknd ? Réponse claire encore une fois : le groupe NRJ, avec ses centaines de millions de chiffres d'affaire annuel et son réseau à évidemment les moyens de faire venir n'importe qui... la preuve, une année ils ont fait venir Beyoncé, Rihanna, Adèle, Bruno Mars... Résultat ? La pire audience de leur histoire. Au retour de Matt Pokora l'année suivante, carton, avec un album de reprises de Claude François à la sauce Bruno Mars.

Même lorsqu'il s'agit de musiques diffusées et accessibles, la France préfère (n'aime que) les français.

Y a sûrement plein de raisons qui expliquent ça, on parle souvent de raisons culturelles (la langue, notre rapport à "l'art" français, et sa défense exagérée à mesure que celui-ci perd en "rayonnement"/résonance internationale, etc...) ... Mais je crois qu'il y a aussi un truc de protectionnisme français hyper fort, bien résumé par cette règle (loi?) dont le CSA a fait son principal cheval de de bataille depuis longtemps : 80% de ce qui est diffusé par une radio/chaine de tv en France doit être Français.

Tout ça s'applique au microcosme rap. La majorité découvre encore les artistes via les chaines de clip et la radio, et la génération qui arrive écoute des playlists spoty/deezer éditorialisées par des français cul et chemise avec les labels français, qui sont des partenaires avec qui il faut garder de bons rapports.
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#73
Tu y vas un peu fort, c'est 40% le quota.
Mais c'est sur que cette mesure protectionniste a une part de responsabilité dans la "non américanisation" des références en France.
Et le rapport à la "culture" de la langue, les chanteurs à texte ici, bien sur.

Moi je n'ai pas mis de rap du Michigan dans mon top 5, à part le Boldy James / Sterling Toles (mais je suis d'accord avec hera, il n'est pas représentatif de la scène).
Je continue d'avoir du mal à être embarqué.
Pour le dire grossièrement, je trouve que beaucoup de rappeurs se ressemblent (aussi bien dans les flows, la construction des morceaux, les prods...) et que leur musique a une froideur, un côté "sec" qui me touche peu.
C'est sans doute par méconnaissance car je n'ai pas autant fouillé que vous, mais je n'ai pas eu le point d'accroche qui m'a donné envie de continuer à creuser.
J'ai un peu le même ressenti qu'avec la scène hyphy en fait, dans laquelle je ne suis jamais vraiment rentré...

Et comme, malgré tout, la production rap US reste foisonnante, on peut trouver son compte ailleurs sans être obnubilé par Detroit.
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#74
Oui exact, c’est 40% de FR et 60% d’europeen.

Mais la discussion a devié, de Detroit à pourquoi le rap US n’interesse pas en France. Sinon, à titre perso je comprends totalement que ce rap de Detroit reste confidentiel et qu’il puisse laisser de marbre (ou faire grincer les oreilles). Que ca devienne un phenomene ultra populaire, avec ces prods la et ces textes la, c’est ca qui aurait ete etonnant.
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#75
Sada Baby a eu une résonance nationale tout de même, nan? Il aurait pu être le gars qui offre la visibilité. Ceci dit on s'en tape que la "scène" perce. L'insulaire me va bien.


Pour revenir au rap US: perso je vous regarde comme un lointain cousin. Chez nous le phénomène est un peu atténué dans la mesure ou nous n'avons presque pas de production locale de rap (ou alors de la grosse grosse merde) et que d'une certaine manière ça fait toujours cool d'écouter des trucs cainris (de moins en moins certes, le rap FR bouffe tout). Mais vu d'ici vous avez clairement un problème avec les vieux chanteurs français qui roulent les "r", sérieux. Pourquoi quand j'allume la télé je tombe encore su Patrick Bruel? ça n'a aucun sens. Pourquoi les gosses qui font La France a un incroyable talent ils reprennent Edith Piaf? C'est l'enfer votre truc. Faut sortir du cercle vicieux. Même les rappeurs français recherchent cette légitimité variet toute pourrie. De Booba à Maître Gims, Soprano tout ça...
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