Note de ce sujet :
  • Moyenne : 0 (0 vote(s))
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
Mais pourquoi donc le rap en France c'est le rap français ?
#1
Je trouve ça déprimant, désespérant, démotivant, frustrant.

Ce n'est pas pour dire du mal du rap français, j'ai mis de l'eau dans mon vin par rapport à ça. C'est juste pour me lamenter du niveau d'ignorance absolue des gens. Les néophytes et les béotiens semblent presque ignorer que le rap américain existe, et si les fans de rap en France ont une certaine révérence le concernant, ils ne connaissent que les têtes d'affiche.

Quand on dit blues, est-ce qu'on pense blues français ? Quand on dit reggae, est-ce qu'on pense reggae français ? Jamais. Mais quand on parle de rap, il faut préciser "rap américain", ou "rap international", sinon les gens comprennent "rap français".

L'autre jour, je regardais les chiffres de "vente" (si cela veut encore dire quelque chose) de références des années 2010 comme Kevin Gates ou Young Thug. Ils sont importants aux Etats-Unis (numéro 1 !), mais aussi dans à peu près tous les pays d'Europe, et ailleurs encore. Mais en France, rien, que dalle, nada. Ce sont de parfaits inconnus.

J'ai lu récemment je ne sais plus où que 80% des morceaux de streaming écoutés en France, étaient de la musique française. Je trouve ça effarant. Je n'ai rien contre "l'exception culturelle" et le fait de protéger ses artistes locaux. Mais là, j'ai l'impression qu'on est allés bien trop loin dans cette direction, et que notre pays s'est presque fermé au reste du monde.

J'ai l'impression qu'on est devenus l'Inde, ou l'Asie de l'Est. On préfère Bollywood à Hollywood, des copies de Michael Jackson qui chantent en hindi ou des succédanés de chanteurs occidentaux en mode k-pop, plutôt que les originaux. On est revenus dans les années 60 et 70, on vit à nouveau la musique black américaine à travers Claude François.

C'était le coup de gueule du jour. Je retourne me coucher.
Répondre
#2
Je trouve ça cool moi.

On a une grosse scène rap en France aussi. Les jeunes y trouvent leur bonheur.
Quelques billets, quelques battements.
Répondre
#3
Est-ce que ça peut s'expliquer parce que les gens en France sont nuls en langue étrangère ? Et ils ne vont pas écouter du rap américain (ou un autre style) parce qu'ils ne comprennent que dalle ? Ces tas de cons.
Répondre
#4
C'est paradoxal parce qu'on pourrait se dire que se fermer donnerait naissance a un style particulier, mais c'est l'inverse qui se passe. En Angleterre par exemple, ils ont une identité propre, alors qu'ils s'ouvrent plus. Souvent les gens n'imaginent même pas que le rappeur français qu'ils écoutent est une adaptation française d'un américain.

Après il y a la barrière de la langue et on a quand même une culture très différente. Les gens ont besoin de s'identifier, et se reconnaissent peut-être pas dans les kainris. Mais je suis d'accord pour dire qu'il y a un gros manque de culture. Au final je trouve ça cool de soutenir la scène du pays, qui a un gros potentiel, mais il faudrait que ça évolue vers plus d'originalité, un vrai son "français".
Répondre
#5
Je ne sais pas si c'est une question de langue. Dans les années 80-90, la musique anglo-saxonne était plus répandue, c'était justement l'époque où le gouvernement a voulu imposer des quotas, et pourtant les nouvelles générations ont un meilleur niveau d'anglais.
Répondre
#6
Je ne sais pas si ça répond à ta question, mais j'écoutais distraitement le nouveau 13 Block à cause de la ""controverse"" là, et je me disais justement: "bah c'est vraiment du rap français ce truc."

Au sens où ce genre de trucs existe encore en 2019: le thème, les paroles, les styles, même la controverse en soit... Au sens où à part le refrain ils ont pas osé grand chose... Il n'y a vraiment pas grand chose qui a changé depuis 20 ans. Le "rap français" c'est vraiment un style entrenché comme le gangsta rap ou le backpack rap.

Citation :Quand on dit blues, est-ce qu'on pense blues français ? Quand on dit reggae, est-ce qu'on pense reggae français ? Jamais

C'est sûr, si tant est que le blues et le reggae francais soient plus qu'anecdotiques; la relation temporelle est inverse, mais par exemple en Louisiane quand on parle de "blues" en c'est du delta blues et quand on parle de "jazz" c'est du jazz traditionnel... Si tu veux parler de Chicago blues ou de jazz moderne, il faut préciser (en tout cas si tu trouves des interlocuteurs). La tradition locale est celle que les gens (re)connaissent.

Je suis pret à parier que si tu parles de rock en Angleterre, il pensent rock britannique d'abord, non?
Quid de l''"electro" en France? J'imagine que ça connote plus Daft Punk que Kraftwerk ou Cybotron.
Répondre
#7
Wack 'N Roll
[Image: 41490642.jpg]


Yo yo yo
[Image: maxresdefault.jpg]


Le rap français c'est pas sauvable. Je préfère quand ils se contentent d'être des pâles copies. Le pire du pire c'est quand ils développent leur identité française. C'est horrible. Faut toujours qu'ils ramènent du Zouk de merde ou des rythmes Zumba dégueulasses.
Moi qui viens d'un bled bilingue je peux vous certifier que tout est une histoire de langue. Les Suisses allemands sont carrément plus calés en rap américain que les francophones. Et c'était déjà comme ça il y a 30 ans. Et pourtant ils se privent pas d'écouter du rap Bosch tout aussi déprimant que le rap Blanquette.

Faut se rendre à l'évidence, le Francophone aime écouter de la merde, comme l'Indien.
Répondre
#8
Certainement, d'ailleurs le rap suisse est phénoménal, c'est bien connu !

Bon, j'pense que c'est surtout une discussion de vieux cons. La nouvelle génération d'auditeurs est LARGEMENT plus calé en rap US (et même fr) que les autres générations, grâce au streaming à mon avis. Internet facilité comme aujourd'hui ouvre d'énormes possibilités quand même.

D'ailleurs, la nouvelle génération de rappeurs fr est intéressante je trouve. Et c'est plus que des simples copies. Y'a des mecs comme TripleGo, 13 BLO, SCH, PNL, etc. Leur son a un truc en plus, c'est pas une imitation.

Et pour relativiser, le rap US est aussi souvent une copie de plein de trucs qui marchent là bas. Y'a pas beaucoup de donneur de nouvelles tendances. Tu prends les travis scott, Gunna, lil baby, s'ils étaient français, on crierait un peu au plagiat, nan?

Sinon l'exemple de Kevin Gates est carrément mal trouvé, c'est un mec qui marche MAJORITAIREMENT en louisiane. Le nouveau no fun parle de ça d'ailleurs. Même si j'suis pas totalement d'accord avec eux, un mec comme Kodak Black est très connu en france chez les jeunes, et pourtant c'est pas un rap si accessible.

PS : tu l'as précisé, mais les chiffres de vente pour évaluer la popularité du rap cainri ici chez les jeunes, c'est un mauvais indicateur, voire un "anti indicateur". Faut un lien hyper fort avec l'artiste aujourd'hui pour donner envie d'acheter un disque. C'est l'âge du streaming et des playlists les mecs... Bref, donc dès le départ de la discussion, on est même pas sur du constat duquel tu pars !
Quelques billets, quelques battements.
Répondre
#9
Les classements type Billboard et compagnie, ils prennent en compte le streaming maintenant, non ?

Je ne sais pas, je pose juste la question.
Répondre
#10
Oui, depuis 2-3 ans, avec une gradation du simple au double entre les streams payants, les streams gratuits, et les streams automatiques. En France la SNEP ne compte que les streams payants.
Répondre
#11
OK, j'pensais que tu parlais juste des ventes d'albums.
Quelques billets, quelques battements.
Répondre
#12
Sinon, c'est vrai que Kodak Black est connu ici. Ca n'est sûrement pas très représentatif, mais je suis toujours étonné par le score qu'il fait, année après année, au vote de fin d'année de Fake For Real.

Il semble que les Français aient une lecture très sélective du rap américain. Par exemple, il me semble qu'ils aient été plus réceptifs à la drill music il y a quelques années, qu'à n'importe quel autre genre régional américain.

Je vois juste les grandes références transatlantiques triompher plus souvent dans les charts européens (surtout au Nord et à l'Est) qu'en France.
Répondre
#13
[video]https://youtu.be/D2Jw8qZSwVA[/video]

Ce fils d'AKH. Je l'aime bien.
Répondre


Atteindre :


Utilisateur(s) parcourant ce sujet : 1 visiteur(s)