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Mangas, animés et autres japonaiseries
#1
(2024-06-06, 20:21:37)tommybeat a écrit : (on s'est déjà pas mal éloigné de DBZ par ma faute, ha ha !)

Créons un espace dédié alors.

Rien à ajouter personnellement, je ne suis pas un gros connaisseur. J'aime bien Berserk, L'Attaque des Titans, et Monster. Voilà en gros.
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#2
Cool, merci ! Je poste mon avis à chaud ici, alors :

Inu-Oh - Maasaki Yuasa

Visuellement, c’est particulier. C’est sûrement un raccourci rapide mais si on considère que Miyazaki est le cinéma d’animation grand public japonais de qualité, alors Masaaki Yuasa est son penchant art et essai. C’est pas aussi détaillé, mignon et fourmillant de détails que les Miyazaki, on est plutôt dans la bizarrerie, avec des expérimentations, des styles d’animations qui peuvent changer d’une scène à l’autre, avec des corps déformés dans tous les sens, puis des scènes ultra-épurées.

Par exemple, il y a une bataille navale qui est montrée de façon ultra-simple, comme un dessin d’enfant. On pourrait se dire qu’il aurait pu faire comme Miyazaki dans le Garçon et le Héron, laisser ça hors-champ. Mais non. Il a fait le choix d’animer ça comme ça, et comme on voit le monde avec les yeux d’un enfant devenu aveugle, il y a du sens et c’est plutôt chanmé comme résultat. Idem avec une scène où tout est noir et seul les sabots d’un cheval sont montrés, en train d’illuminer le sol à chaque pas, avec le son amplifié des pas, pour signifier que c’est ce que voit le héros aveugle dans sa tête. C’est bien vu et je vois pas une autre manière que l’animation pour rendre la chose aussi vivante.

Mais là où le film est vraiment excellent, je trouve, c’est comment il gère la musique. La troupe en question raconte des histoires traditionnelles japonaises inspirées de trucs vrais (le chanteur Inu-Oh, précurseur du théâtre No, qui raconte des trucs inspirés du Heike monogatari), avec le héros aveugle qui joue un mélange de rock et de musique No. Pendant de longues minutes on nous montre ça et c’est bluffant comment le film réussi à être impressionnant et épique avec, en apparence, assez peu de choses (dans le sens où contrairement à Miyazaki, encore lui, c’est pas autant animé).

Et le truc vraiment dingue, c’est la surprise de la fin. Avec toute la fantaisie du film, on se dit qu’on va forcément avoir une fin de malade ! Mais non. Le film se finit avec le shogun qui dissout la troupe, car il doit y avoir seulement une version de l’histoire, la version officielle. Donc le héros aveugle se fait tuer et le monstre (devenu humain) abandonne son art pour devenir un exécutant bien propret. On est sur une fin anti-spectaculaire, une fin complètement banale et terre à terre, ce qui renforce l’aspect cruelle de la chose.
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